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Dar El Annabi Sidi Bou Saïd

دار العنابي - سيدي بوسعيد

 

 

(English version below)

 

Dar El Annabi, maison construite au XVIIIe siècle à Sidi Bou Saïd, a été a été la  résidence d’été du Mufti Mohamed Annabi.

 

 

 

Formée d'une cinquantaine de chambres et surnommée le « palais des milles et une nuits », elle est transformée en musée qui présente des objets de style arabo-musulman dont une robe de mariée qui pèse 22 kilos. 

 

 

Sont ainsi exposés au musée les habits de la famille et l'on pourra y admirer aussi la bibliothèque privée, la salle de prière, les appartements, les salons, les chambres, le jardin andalou, et les terrasses offrant une vue panoramique sur le golfe de Tunis  et toutes les terrasses environnantes de Sidi Bou Said.

 

 

English version 

 

Dar El Annabi, a house built in the 18th century in Sidi Bou Saïd, was and was the summer residence of Mufti Mohamed Annabi.

 

 

Made up of about fifty rooms and nicknamed the “palace of a thousand and one nights”, it has been transformed into a museum which presents objects in the Arab-Muslim style, including a wedding dress that weighs 22 kilos.

 

 

The family's clothes are thus exhibited at the museum and one can also admire the private library, the prayer room, the apartments, lounges, bedrooms, the Andalusian garden, and the terraces offering a panoramic view of the gulf. of Tunis  and all the surrounding terraces of Sidi Bou Said.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dar El Monastiri دار المنستيري

 

(English version below)

 

Dar El Monastiri est un palais de la médina de Tunis. Il est situé au numéro 9 de la rue El Monastiri, non loin du mausolée Sidi Mahrez.

 

Le palais est construit au début du XIXe siècle, sous le règne de Mahmoud Bey, par son fils Hussein qui le cède à M'hamed El Monastiri, un notable et commerçant de chéchia (chaouachi).

 

 

La demeure est héritée par son fils Mohamed, chaouachi de profession comme son père mais qui devient un homme du Makhzen suite à des alliances avec la famille beylicale husseinite.

 

 

Ces Mestiri sont originaires de l'ancienne Yougoslavie et n’ont aucune relation avec la famille Mestiri fondée par El Hadj Frej Cherif El Marzouk, originaire de Monastir, et dont la principale demeure se situe rue Sidi Ressas dans le quartier de Bab Souika.

 

 

Sous le protectorat français,  Dar El Monastiri abrite l'Institut des arts et métiers (1924) puis l'Office de l'enseignement artisanal (1933) et enfin le Centre régional d'arts tunisiens (1940). En 2007, il accueille le Centre national de traduction. Il abrite actuellement le Centre national de Calligraphie.

 

 

Architecture

La porte de la demeure, encadrée de calcaire (kadhal), est cloutée avec des lignes verticales et horizontales et s'ouvre sur un large vestibule rectangulaire (driba) et un autre vestibule moins large (skifa). Le patio est limité par deux portiques à trois arcs.

 

 

Le rez-de-chaussée et l’étage garni de moucharabiehs s’ouvrent sur le patio, autour duquel se trouvent des appartements dont des chambres en T inversé et des chambres simples. En haut de l’escalier se trouve une petite pièce de repos (kushk).

 

 

Une maison d’hôtes située au-dessus du sabat, avec un accès indépendant sur la rue El Monastiri, est la propriété des Fourati, de riches commerçants et propriétaires terriens depuis que Salah Fourati en a hérité vers 1820.

 

 

Ils y font des aménagements à la fin du XIXe siècle : des communs, composés de logements domestiques, de pièces à provisions et de cuisines autour d’une courette, deviennent par la suite indépendants.

(Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Dar_El_Monastiri)

 

English version

 

Dar El Monastiri is a palace in the medina of Tunis. It is located at number 9, rue El Monastiri, not far from the Sidi Mahrez mausoleum.

 

 

The palace was built at the beginning of the 19th century, under the reign of Mahmoud Bey, by his son Hussein who sold it to M'hamed El Monastiri, a notable and trader of fez (chaouachi).

 

The house is inherited by his son Mohamed, a chaouachi by profession like his father but who becomes a man of the Makhzen following alliances with the Beylical Husseinite family. These Mestiri are from the former Yugoslavia and have no relation to the Mestiri family founded by El Hadj Frej Cherif El Marzouk, originally from Monastir, and whose main residence is located on rue Sidi Ressas in the district of Bab Souika.

 

 

Under the French protectorate, Dar El Monastiri housed the Institute of Arts and Crafts (1924) then the Office of Handicraft Education (1933) and finally the Regional Center of Tunisian Arts (1940). In 2007, it hosted the National Translation Center. It currently houses the National Calligraphy Center.

 

 

Architecture

The door of the house, framed in limestone (kadhal), is studded with vertical and horizontal lines and opens onto a large rectangular vestibule (driba) and another smaller vestibule (skifa).

 

The patio is bounded by two porticoes with three arches. The ground floor and the upper floor lined with moucharabiehs open onto the patio, around which are apartments including inverted T-shaped rooms and single rooms.

 

 

At the top of the stairs is a small rest room (kushk). A guest house located above the sabat, with independent access on El Monastiri Street, is owned by the Fourati, wealthy traders and landowners since Salah Fourati inherited it around 1820. They are making improvements to it. the end of the 19th century: the outbuildings, made up of domestic accommodation, provisioning rooms and kitchens around a courtyard, subsequently became independent.

 

 

 

Dar Othman دار عثمان

 

(English version below) 

 

Dar Othman est un monument tunisien, un ancien palais d'Othman Dey, situé au numéro 16 bis de la rue Al Mebazaâ, dans la partie sud de la médina de Tunis.

 

 

L'édifice est élevé à la fin du XVIe siècle (aux alentours de 1595) par le dey de Tunis Othman (règne de 1593 à 1610) pour lui servir de résidence citadine.

 

 

Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le souverain Hussein II Bey y effectue de nombreuses modifications et le transforme en un ensemble d'entrepôts dans lesquels sont stockés les vivres des soldats logés dans les casernes avoisinantes, d'où son appellation de Dar Al Oula (dépôt de provisions).

 

 

Par la suite, le bâtiment est légué par Sadok Bey à son grand vizir Mustapha Ben Ismaïl qui en fait sa demeure.

 

 

Classé monument historique en 1936, il est d'abord affecté en 1960 à l'Institut national d'archéologie et d'art. De nos jours, il est le siège de la conservation de la médina de Tunis.

 

English version

 

 

 

Dar Othman

Dar Othman is a Tunisian monument, a former palace of Othman Dey, located at number 16 bis of rue Al Mebazaâ, in the southern part of the médina of Tunis.

 

 

The building was erected at the end of the 16th century (around 1595) by the dey of Tunis Othman (reigned from 1593 to 1610) to serve as a city residence. During the first half of the 19th century, the sovereign Hussein II Bey made numerous modifications to it and transformed it into a set of warehouses in which the supplies of the soldiers housed in the neighboring barracks were stored, hence its name of Dar Al Oula (store of provisions).

 

 

The building was subsequently bequeathed by Sadok Bey to his grand vizier Mustapha Ben Ismaïl who made it his home. Classified as a historical monument in 1936, he was first assigned in 1960 to the National Institute of Archeology and Art. Nowadays, it is the seat of the conservation of the médina of Tunis.

 

 

Dar Lasram دار الأصرم

 

(English version below)

 

Dar Lasram  est un palais de la médina de Tunis. Il est situé au numéro 24 de la rue du Tribunal.

 

 

En 1820, l’inauguration du Dar Lasram ne passa pas inaperçue à Tunis. Le chantier, qui dura sept longues années, mit à contribution les meilleurs  « maalem »  dans l’art de bâtir. Rien d’étonnant puisque son fondateur, Hammouda Lasram, ne manquait pas de moyens : commandant du corps des fantassins « zouaoua », il possédait en outre plusieurs propriétés agricoles dans les environs de Tunis

 

 

Le palais fut occupé par la descendance de son fondateur jusqu’à son acquisition pour la Municipalité en 1964.

 

 

Celle-ci y installa l’Association de Sauvegarde de la Médina qui venait de naître sous les auspices d’un maire clairvoyant. 

 

 

La restauration des lieux était plus qu’une opération de circonstance, elle se voulait une référence pour convaincre les propriétaires qui quittaient leurs demeures, de résister à l’hémorragie qu’a connue le site historique et pourquoi pas amorcer un mouvement de retour. Aujourd’hui ce but a été largement atteint. 

 

 

Sur le plan architectural, dans ce palais, se trouvent ingénieusement réparties, sur trois niveaux, les composantes essentielles d’une grande demeure traditionnelle tunisoise. Le rez-de-chaussée est occupé par les communs, « makhzen » et maison de service, l’étage pour l’habitation principale, et à un demi-niveau plus haut se trouve la maison des hôtes ou « ali el dhiaf ».

 

 

Une série de marches permet l’accès à une « driba", espace de réception mais aussi espace de distribution. A gauche de l’entrée, l’accès du « ali el dhiaf » lui assure une indépendance par rapport à l’habitation des maîtres.

 

 

A droite, l’entrée du « bit el sahara » (chambre des veillées entre hommes) suivie de l’entrée vers les « sqifa ». Entre les deux portes, un guichet récent a été ouvert pour l’accueil du public.

 

 

Pour atteindre la cour, il faut traverser les « sqifa », ici au nombre de trois, vu l’importance de la demeure. Ces entre-deux isolent la cour des nuisances de la rue : regard indiscret, bruit, chaleur…

 

 

L’éclat du marbre du dallage et des encadrements des portes et fenêtres de la cour principale met en relief l’harmonie des teintes des faïences murales.

 

 

Face à l’entrée, la salle d’apparat est originale par son plan cruciforme, constitué par trois « qbou » (alcôves) et quatre chambrettes aux angles. Elle s’éclaire par quatre fenêtres, deux donnant sur la cour et deux plongeant sur le jardin. Sa décoration reflète l’étonnant syncrétisme de l’art tunisien : panneaux muraux de faïence tunisoise, frise de stuc d’inspiration andalouse (arceaux à stalactites), plafonds de bois peint à l’italienne.

 

 

L’étage des hôtes s’organise autour d’une charmante courette. Les murs sont couverts de carreaux assez rares par leurs dimensions (0,08cm de côté) et la dominante de leurs coloris vert, bleu, jaune sur fond blanc. A un angle de la cour aboutit l’escalier qui prend naissance à la « driba ».

 

 

La petite histoire : Un couloir de draps pour la sortie de ces dames

Les dames de la bourgeoisie se déplaçaient en carrosse, pour leurs rares sorties. Nous savons que les dames du Dar Lasram rejoignaient le « makhzen » (écurie et remise des carrosses) par une porte communicante, sans passer par la rue. Mais savez-vous comment se passait la sortie des dames qui devaient prendre le carrosse au devant de la demeure ?

 

 

Voici la scène telle que rapportée par nos grand-mères : les hommes plaçaient les « draqate », c’étaient deux draps tendus du seuil de la maison aux marches du carrosse, formant écran et isolant un couloir de passage afin que les passants n’aperçoivent pas les femmes, bien qu’elles fussent voilées.

 

 

Les femmes du peuple quant à elles circulaient plus librement. Leur présence dans les rues et les souks est signalée par plus d’un voyageur depuis le XVème siècle (Adorne, Léon l’Africain…)

 

English version 

 

Dar Lasram دار الأصرم In 1820, the inauguration of Dar Lasram did not go unnoticed in Tunis.

 

 

The project, which lasted seven long years, brought in the best "maalem" in the art of building. No wonder, since its founder, Hammouda Lasram, was not lacking in resources: commander of the "zouaoua" infantry corps, he also owned several agricultural properties in the vicinity of Tunis.

 

 

The palace was occupied by the descendants of its founder until it was acquired for the Municipality in 1964. The latter installed the Association for the Preservation of the Medina there, which had just been born under the auspices of a far-sighted mayor.

 

 

The restoration of the place was more than an operation of circumstance, it was intended as a reference to convince the owners who left their homes, to resist the hemorrhage that the historic site experienced and why not initiate a movement of return.

 

 

Today this goal has been largely achieved. Architecturally, in this palace, are ingeniously distributed, on three levels, the essential components of a large traditional Tunisian residence.

 

The ground floor is occupied by the commons, "makhzen" and service house, the upper floor for the main accommodation, and half a level above is the guest house or "ali el dhiaf".

 

 

A series of steps provides access to a "driba", a reception area but also a distribution area. To the left of the entrance, the access to the "ali el dhiaf" ensures it is independent from the residence of the masters.

 

 

On the right, the entrance to the "bit el sahara" (room for evening gatherings between men) followed by the entrance to the "sqifa". Between the two doors, a recent ticket office has been opened to welcome the public. To reach the courtyard, you have to cross the "sqifa", here there are three, given the importance of the house. These spaces isolate the courtyard from the nuisances of the street: prying eyes, noise, heat ...

 

 

The radiance of the marble of the paving and the frames of the doors and windows of the main courtyard highlights the harmony of the tones of the wall tiles.

 

 

Facing the entrance, the ceremonial room is original in its cruciform plan, consisting of three "qbou" (alcoves) and four small rooms at the corners. It is lit by four windows, two facing the courtyard and two overlooking the garden. Its decoration reflects the astonishing syncretism of Tunisian art: wall panels of Tunisian earthenware, Andalusian-inspired stucco frieze (arches with stalactites), Italian-painted wooden ceilings.

 

 

The guest floor is organized around a charming courtyard. The walls are covered with rather rare tiles by their dimensions (0.08cm per side) and the dominant color of green, blue, yellow on a white background. At a corner of the courtyard ends the staircase which begins with the "driba".

 

 

The little story: A corridor of sheets for the exit of these ladies

The ladies of the bourgeoisie traveled by coach for their rare outings. We know that the ladies of Dar Lasram joined the "makhzen" (stable and delivery of coaches) by a connecting door, without going through the street. But do you know how the departure of the ladies was going to take the coach in front of the house?

 

 

Here is the scene as reported by our grandmothers: the men placed the "draqate", they were two sheets stretched from the threshold of the house to the steps of the coach, forming a screen and isolating a passageway so that passers-by would not do not see the women, although they were veiled. The women of the people circulated more freely. Their presence in the streets and souks has been reported by more than one traveler since the 15th century (Adorne, Leon the African …).

 

 

Dar Rachidia دار الرشيدية

 

(English version below) 

 

Dar Rachidia est un palais est situé sur la rue Driba, à proximité de la rue Sidi Ben Arous dans la Médina de Tunis.

Dar Daouletli ou Le Daouletli, terme turc dérivé de l’arabe daoula (gouvernement) gouvernait la capitale en s’appuyant sur les forces de police : les zaptia. Il agissait comme un juge correctionnel et opérait dans une longue salle dite driba qui se trouvait à l’étage attenant à son propre palais. 

 

 

Celui-ci abrite aujourd’hui la Rachidia, une association qui œuvre pour la promotion de la musique arabe et plus spécialement la musique tunisienne.

 

 

Le Dar Daouletli est l’un des rares témoignages de l’architecture domestique du XVIIème siècle qui nous soit parvenu. Il a résisté à la mode qui, à partir du XVIIIème siècle, était à la polychromie des carreaux de céramique et au marbre blanc importé d’Italie. 

 

 

Ici, il suffit de faire abstraction du récent pavage en damier bicolore et d’imaginer la pierre ocre rosé des murs couvrant le sol de la cour pour retrouver son élégance originelle. Quel soin dans l’appareillage de la pierre qui s’étale sur les murs, rehaussé par les assises en marbre noir et blanc, formant les claveaux des arcs et se répartissant en lignes horizontales, obliques ou entrelacées sur les linteaux des portes et fenêtres!

 

 

La salle principale répond à un plan carré et présente trois alcôves-salons en trèfle. Ce modèle appelé bit diwani est le signe du prestige du maître des lieux et de l’importance qu’il accordait à l’espace de réception. 

 

 

L’étage ouvrant sur Sidi Ben Arous, où se trouvaient la driba (salle de justice) et les bureaux, est construit sur les voûtes de trois prisons : celle des hommes, celle des femmes et celle des esclaves. Le Daouletli jugeait les délits et renvoyait les crimes au Bey. Les peines pour les délits étaient la bastonnade, l’amende ou la prison et pour les crimes, les travaux forcés ou la peine capitale.

 

English version

 

Dar Rachidia is a palace located on rue Driba, near rue Sidi Ben Arous in the Medina of Tunis.

Dar Rachidia Dar Daouletli or Le Daouletli, a Turkish term derived from the Arabic daoula (government) ruled the capital by relying on the police force: the zaptia.

 

 

He acted as a correctional judge and operated in a long so-called driba room which was located upstairs adjoining his own palace.

 

 

It now houses the Rachidia, an association that works for the promotion of Arab music and more specifically Tunisian music.

 

 

Dar Daouletli is one of the rare examples of 17th century domestic architecture that has survived. He resisted the fashion which, from the 18th century onwards, consisted of the polychromy of ceramic tiles and white marble imported from Italy.

 

Here, one need only disregard the recent two-tone checkerboard paving and imagine the pinkish-ocher stone of the walls covering the courtyard floor to regain its original elegance. What care in the stonework that spreads over the walls, enhanced by the black and white marble seats, forming the keystones of the arches and being distributed in horizontal, oblique or intertwined lines on the lintels of doors and windows!

 

 

The main room has a square plan and has three trefoil alcoves-lounges. This model, called bit diwani, is a sign of the prestige of the host and the importance he attached to the reception space.

 

 

The floor opening onto Sidi Ben Arous, where the driba (room of justice) and offices were located, is built on the vaults of three prisons: that of men, that of women and that of slaves. The Daouletli judged the offenses and referred the crimes to the Bey.

 

The penalties for misdemeanors were caning, fine or imprisonment and for felony, forced labor or capital punishment.

 

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