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La Tunisie durant l’ère Ben Ali

 

 

Le 7 novembre 1987, Zine El Abidine Ben Ali dépose le président  Habib Bourguiba pour sénilité, un coup d’État  médical accueilli favorablement par une large  fraction du monde politique.

 

 

 

 

Élu le 2 avril 1989  avec 99, 27 % des voix, le nouveau président réussit à relancer l'économie alors que, sur le plan de la sécurité, le régime s'enorgueillit d'avoir épargné au pays les convulsions islamistes qui ensanglantent l'Algérie voisine, grâce à la neutralisation du parti Ennahdha au prix de l'arrestation de dizaines de milliers de militants et de multiples procès au début des années 1990.

 

Les opposants laïcs signent quant à eux le Pacte national en 1988, plate-forme destinée à la démocratisation du régime. Pourtant, l'opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme accusent peu à peu le régime d'attenter aux libertés publiques en étendant la répression au-delà du mouvement islamiste.

 

En 1994, le président Ben Ali est réélu avec 99,91 % des voix.  L'année suivante, un  accord de libre-échange est signé avec l’Union européenne.

 

 

Les élections du 24 novembre 1999,  bien qu'elles soient les premières présidentielles à être pluralistes avec trois candidats, voient le président Ben Ali réélu avec un score comparable aux scrutins précédents.

 

 

 

La réforme de la Constitution  approuvée par le référendum du 26 mai 2002 accroît  encore les pouvoirs du président, repousse l'âge  limite des  candidats, supprime la limite des trois  mandats réintroduite en 1988 et permet au président de  briguer de nouveaux mandats au-delà de l’échéance de 2004 tout en bénéficiant d'une immunité judiciaire à vie.

 

 

Durant le premier semestre 2008,  de graves troubles secouent la région  minière de Gafsa durement frappée par  le chômage et la pauvreté.

 

Le 25 octobre  2009, le président Ben Ali est réélu pour un  cinquième mandat consécutif avec 89,62 %  des voix, passant pour la première fois sous  la barre des 90 %.

 

 

La campagne est marquée  par une visibilité accrue de son épouse Leïla.

 

 

  

L'un des gendres du couple, Mohamed Sakhr  El Materi, est élu député à cette occasion.

 

 

Le 17 décembre 2010, un climat insurrectionnel  éclate à la suite de l'immolation d'un jeune vendeur  de fruits et légumes ambulant, Mohamed Bouazizi,  dans la région de Sidi Bouzid ; celle-ci devient  le théâtre d'émeutes et d'affrontements meurtriers  entre habitants et forces de l'ordre.

 

 

C'est le début  du mouvement que l'on va appeler Printemps arabe.  Ces événements, qui s'étendent ensuite à d'autres  régions du pays, s'inscrivent dans un contexte  où le taux de chômage des jeunes diplômés  est particulièrement élevé alors que le poids  démographique relatif des jeunes générations  d'actifs atteint son maximum historique.

 

 

Les causes sont également politiques :  le président Ben Ali et sa famille, notamment  celle de sa seconde épouse Leïla, les Trabelsi,  qualifiés selon les observateurs de « clan  quasi-mafieux », sont directement mis en cause  dans des affaires de corruption, de détournement  ou de vol, fléaux qui ont particulièrement pris de  l'ampleur sous sa présidence.

 

 

Le 13 janvier 2011,  Ben Ali annonce la prise de mesures extraordinaires  lors d'une intervention télévisée : la promesse d'une  pleine liberté de la presse et d'expression politique  ainsi que son refus de se représenter aux élections  prévues en 2014.

 

 

Cependant, cette allocution ne  contribue pas à calmer la colère de la population,  contraignant le président à céder finalement le  pouvoir à son Premier ministre Mohamed Ghannouchi  le lendemain et à quitter le pays le soir même du 14 janvier 2011.

 

 

 

 

 

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