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LES VIEUX OLIVIERS DE KESRA

 

Par Boubaker Ben Fraj

21/12/2021

 

(English version below) 

 

Ce n'est pas la première fois que je visite Kesra.  Ce superbe village perché  à 1100 m d’altitude sur les hauteurs méridionales de la Dorsale tunisienne, retiré tel un nid d’aigle bien à l’écart des routes trop fréquentées.

 

J'y suis allé à plusieurs reprises, et à chaque fois que je m'y rends, je découvre non sans  fascination, l’un de ses attraits multiples, culturels et naturels, auxquels je n’avais peut-être pas prêté attention auparavant.

Dimanche dernier, ce sont ses très vieux oliviers, plusieurs fois centenaires qui ont interpelé mon regard et l’objectif de mon modeste smartphone.

Ces oliviers séculaires occupent les pentes abruptes et rocailleuses du glacis qui forme le contre-bas de l’imposante falaise calcaire  surplombant majestueusement le plat pays des alentours.

Chaque olivier loge à lui seul, dans une minuscule terrasse semi circulaire, soutenue par un muret en pierres sèches qui retient  à la fois, la poignée de terre meuble où l’arbre incruste ses racines  enchevêtrées, et les eaux de pluies plutôt  capricieuses,  qui descendent des hauteurs.

Ces oliviers ancestraux qui semblent aujourd’hui  un tant soit peu délaissés par leurs propriétaires, à défaut de rendement, présentent peu de branches vertes, plutôt maigrichonnes, et portent en cette saison d'hiver, de récolte et d'abondance, peu de fruits.

  Mais ce qui m'a frappé le plus en eux, ce sont les troncs énormes, qui supportent de manière totalement démesurée, le peu de vie et de sève qui reste encore dans les veines de ces arbres quasi endurcis.

Troncs à l'aspect cyclopéens, plus foncés que d'ordinaire, noueux et tentaculaires, portant chacun de profondes entailles ; des crevasses qui leurs donnent un aspect caverneux, presque chagrinant.

Pourtant, ces  arbres vertueux, ont réussi jusqu’ici à résister au passage du temps; à survivre à une nature plutôt hostile et à subsister stoïquement  et avec philosophie, au désintérêt des habitants à leur destin.

Au final, chacun de ces troncs presque fossilisés, est devenu une sculpture unique; une œuvre originelle  réalisée involontairement, mais patiemment par la nature,  tout au long des siècles. 

L’olivier en Tunisie n'est-il pas aussi un monument national !!!

 

(English version)

 

THE OLD OLIVE TREES OF KESRA

 

This is not the first time that I have visited Kesra. This superb village perched at an altitude of 1,100 m on the southern heights of the Tunisian Ridge, withdrawn like an eagle's nest, well away from busy roads.

I have been there several times, and each time I go there, I discover, not without fascination, one of its multiple attractions, cultural and natural, to which I had perhaps not paid attention before.

Last Sunday, it was its very old olive trees, several hundred years old, that caught my eye and the lens of my modest smartphone. These secular olive trees occupy the steep and rocky slopes of the glacis which forms the lower part of the imposing limestone cliff majestically overhanging the surrounding flat country.

Each olive tree lodges on its own, in a tiny semi-circular terrace, supported by a dry stone low wall which at the same time retains the handful of loose earth where the tree encrusts its tangled roots, and the rather capricious rainwater, which descend from heights. These ancestral olive trees which today seem a little neglected by their owners, for lack of yield, have few green branches, rather thin, and bear in this winter season, harvest and abundance, little fruit. . But what struck me the most about them were the enormous trunks, which in a totally disproportionate way, support the little life and sap that still remains in the veins of these almost hardened trees.

Cyclopean-looking trunks, darker than usual, gnarled and sprawling, each with deep gashes; crevices which give them a cavernous, almost distressing aspect.

Yet these virtuous trees have so far succeeded in resisting the passage of time; to survive a rather hostile nature and to subsist stoically and with philosophy, to the inhabitants' disinterest in their destiny.

In the end, each of these almost fossilized trunks became a unique sculpture; an original work carried out involuntarily, but patiently by nature, throughout the centuries.

Isn't the olive tree in Tunisia also a national monument !!!


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